La nouvelle génération de fourgonnettes de PSA se décline en deux versions métiers. L’une, baptisée Asphalt dans la gamme Peugeot Partner, s’adresse aux utilisateurs dont l’activité impose d’avaler des kilomètres.
Présentation générale
D’une manière générale, un utilitaire léger a deux vocations : soit il est l’outil de travail de son propriétaire, qui gagne de l’argent grâce à son exploitation (messagerie, livraisons…) ; soit il sert au déplacement et au transport d’outils et de matériaux de son propriétaire, dont le métier est autre (artisan, société spécialisée). Dans les deux cas, il est évidemment indispensable, mais dans le premier, le conducteur est appelé à passer toute ou partie de sa journée de travail sur la route. Il lui faut alors les meilleures conditions de confort et d’agrément.
C’est cette dichotomie des usages qui a prévalu chez PSA lors du développement de la nouvelle génération de fourgonnettes Citroën et Peugeot (et aussi Opel), lancée commercialement en novembre 2018, et qui a abouti, dans la gamme Partner, aux versions Asphalt et Grip. Si cette dernière vise les professionnels de la construction au sens large, la première « est dédiée aux professionnels qui ne comptent pas leurs heures à bord de leur véhicule et qui recherchent avant tout confort et sécurité », comme l’expliquait la marque lors du lancement.
Existant en dimension standard (4,40 m de long) ou longue (4,75 m, celle du véhicule essayé), le Partner Asphalt connaît une restriction côté motorisations. En effet, au contraire des deux autres versions (Grip et Premium), il n’est pas disponible à 75 ch. L’entrée de gamme est donc à 100 ch (moteur de 1,6 l) avec boîte mécanique à cinq rapports. Au-dessus, la motorisation de 130 ch (moteur de 1,5 l) est accouplée à une boîte mécanique à six rapports ou, pour 1 400 € de plus, à une boîte automatique à huit rapports. L’écart de prix entre 100 et 130 ch pour un Asphalt long est de la même veine, 1 300 €, sachant qu’à 130 ch, l’intervalle de maintenance standard est de 40 000 km (ou deux ans), contre 25 000 km à 100 ch.
Ce duo BlueHDi 130-BVM6 du véhicule d’essai garantit en toutes circonstances une capacité à tenir une allure régulière sans tirer sur la mécanique. C’est ce que recherchent la plupart des rouleurs professionnels, même s’il est probable que les flottes opteront majoritairement pour la motorisation de 100 ch, celle de 130 ch affichant, selon les données d’homologation, 0,3 l de plus en consommation urbaine (4,9 l/100 km), 0,1 l en consommation mixte (4,4 l) et 5 g/km en CO2 (117 g).
Comme il est attendu, la dotation de série d’un Asphalt privilégie les équipements de sécurité active et de confort. Sachant qu’en version de base (dite Pro), un Partner long comprend déjà, sur ces chapitres, le régulateur de vitesse, l’ESP, l’allumage automatique des feux et un siège « confort » avec accoudoir, la version Asphalt ajoute la navigation 3D connectée (commande vocale, écran tactile 8 pouces), le volant réglable, l’air conditionné, les essuie-glaces automatiques, un volant à commandes intégrées, les antibrouillard et le système de détection de sous-gonflage.
Les caméras qui changent tout
Il ajoute surtout le Surround Rear Vision, système de vision qui utilise deux caméras (une au pied du rétroviseur de droite, l’autre à l’arrière du véhicule) pour restituer, sur un écran de 5 pouces à la place du rétroviseur intérieur, l’environnement latéral droit ou ce qu’il y a loin derrière le véhicule. Le choix entre ces deux vues se fait via un poussoir au bout de la manette des clignotants. En marche arrière, la vue derrière le véhicule agrandit le proche environnement pour faciliter les manœuvres. Ailleurs dans la gamme Partner (sauf Pro), le Surround Rear Vision est une option facturée 500 €, voire 800 € avec la surveillance d’angle mort.
La reconnaissance des panneaux
Pour parfaire l’Asphalt d’autres équipements relatifs à la dynamique du véhicule et satisfaire pleinement les gros rouleurs, le catalogue d’options de PSA propose en particulier des packs de sécurité, appelés Safety. Le moins cher d’entre eux, 250 €, comprend la reconnaissance des panneaux de signalisation de vitesse, l’alerte active de franchissement de ligne et le freinage automatique d’urgence. Le plus cher, Drive Assist, à 700 € (130 ch uniquement) ajoute la reconnaissance étendue des panneaux (sens interdit, interdiction de doubler…), l’alerte du conducteur par caméra, la commutation automatique des feux de croisement et de route et le régulateur de vitesse adaptatif. Bref, rien de totalement indispensable au volant pour un tel prix. Sur ce plan, Peugeot peut compter sur le poste de conduite du Partner pour séduire les acheteurs. Elément différenciant par rapport aux « cousins » Citroën Berlingo et Opel Combo, tous développés sur la base de la plateforme EMP2, l’i-Cockpit (implantation haute du combiné, petit volant), né sur la 208 et étendu pour la première fois au VUL, peut seul suffire à satisfaire un gros rouleur.