L’utilisation de cellules photovoltaïques va permettre d’accroître l’autonomie des voitures électriques et de réduire les émissions de CO2 des autres.
Une voiture électrique que l’on n’aurait même plus à brancher… utopique ?
Certes, il ne s’agira pas avant longtemps de traverser la France d’une traite à la seule énergie solaire, mais les derniers progrès réalisés dans le domaine des panneaux photovoltaïques et de leur intégration à la carrosserie des voitures permettent toutefois d’envisager à court terme une autonomie de plusieurs kilomètres, voire de quelques dizaines de kilomètres, après une journée complète d’exposition optimale aux rayons du soleil, selon la latitude et la saison.
C’est notamment l’objet du programme coordonné par l’agence étatique japonaise Nedo combinant les compétences de Toyota et de Sharp. Le premier a fourni la base technique de sa dernière génération de Prius hybride rechargeable, le second ses plus récentes cellules photovoltaïques à haut rendement (34 % grâce à une technologie triple couche), qui ont été installées sur le toit de la voiture bien sûr, mais aussi sur le capot et la lunette arrière pour occuper le maximum de surface disponible (un peu plus de 4 mètres carrés).
Une puissance développée pouvant atteindre 860 W.
Toyota a mesuré pour ce prototype une autonomie électrique quotidienne due à la seule énergie solaire pouvant atteindre 44,5 km pour une voiture en stationnement, 56,3 km pour une voiture en mouvement. Mais il faut noter que ces chiffres sont mesurés sur le très peu exigeant cycle japonais d’homologation JC08. Sur un mode plus réaliste, une « autonomie solaire » de 15 à 20 kilomètres semble envisageable avec une telle installation, encore expérimentale.
Émissions de CO2 réduites
De manière plus générale, l’équipementier Webasto estime qu’un panneau de 0,5 m² facile à intégrer à une carrosserie et capable de produire une puissance crête de 100 W suffirait à réduire les émissions de CO2 moyennes de 2,3 g/km pour une voiture essence, 1,6 g/km pour une diesel, en économisant l’énergie correspondant à l’entraînement de l’alternateur. Donc, qu’il s’agisse de voiture électrique, hybride, ou thermique, les panneaux photovoltaïques devraient bientôt fleurir sur les voitures dans les années qui viennent.